Jeudi 20 août 4 20 /08 /Août 22:02

Dernier extrait de ma série Compromission. Edwige est devenue une prostituée. Elle a rendez-vous avec un client.

 

Il m’attendait près de l’entrée de l’hôtel, en costume et cravate. Il n’avait pas été habillé ainsi lors de notre entretien, mais j’avais senti qu’il pouvait se rendre beaucoup plus élégant et je constatai que j’avais eu raison. Quant à moi, je n’étais pas trop mal habillée non plus, avec une jupe arrivant jusqu’aux genoux et une chemise blanche. Je ressemblais à une employée de banque quittant son agence, mais l’heure de la sortie des bureaux était passée depuis un bon moment.

« On y va ? dis-je avec mon plus beau sourire.

— Oui. »

Daniel était un peu intimidé, et c’était ainsi que je préférais les hommes.

Nous franchîmes la porte de l’hôtel et nous présentâmes à la réception, où l’on nous prit assurément pour un couple BCBG. La clé de notre chambre dans la poche, mon compagnon se dirigea vers l’ascenseur, dont la porte s’ouvrit immédiatement. Il y entra et appuya sur le bouton du deuxième étage.

« Tu as déjà fait ça dans un ascenseur ? s’enquit-il.

— En moins d’une minute, ce n’est pas possible. Il faudrait le bloquer. »

Le regard de Daniel était fixé sur ma poitrine, qu’il contemplait avec gourmandise. Pour le moment, il n’en voyait qu’un petit décolleté, mais un simple bouton lui ouvrirait le passage de cette vallée des merveilles.

« Je peux ? demanda-t-il.

— À partir de maintenant, tu peux poser tes mains où tu le veux », répondis-je.

Fort de cette autorisation, il entreprit de défaire le méchant bouton et passa un doigt sous ma chemise pour tâter le galbe de mon sein droit. Cette intrusion fut interrompue par le bonnet de mon soutien-gorge, puis par l’arrêt de l’ascenseur, déjà arrivé au deuxième étage. Il me fit sortir la première, non pas par galanterie mais pour poser la main sur l’une de mes fesses.

Cet hôtel n’était pas le Carlton, mais avec ses trois étoiles, il avait un luxe douillet convenant très bien à ce que nous étions venus y faire. Daniel ouvrit la porte de notre chambre et me fit entrer en me poussant une nouvelle fois par la fesse. Cette pièce comportait un grand lit, un bureau avec une chaise et une petite salle de bains. Je m’avançai jusqu’à la fenêtre pour fermer les rideaux puis me tournai vers Daniel et le regardai. C’était un grand jeune homme aux cheveux châtains et aux yeux gris-bleu, au visage allongé, plutôt sage d’apparence. Je savais qu’il n’avait pas collectionné les femmes, alors faire l’amour avec une experte du sexe était forcément intimidant. Montrer son pénis à une personne qui en voyait plusieurs par jour – selon ce qu’il croyait – l’était encore plus, mais le désir était plus fort que tout. Se taper une jolie fille à l’allure bien rangée, qui était en réalité une putain, ce serait sans doute le plus grand plaisir qu’il connaîtrait.

Il s’approcha de moi et m’enveloppa de son regard ardent. Je dus le retenir :

« Je sais bien que ce n’est pas très romantique de ma part, mais j’aimerais voir ce qu’il y a dans ton portefeuille.

— Oui, bien sûr. »

Daniel sortit l’objet en question de sa veste et me montra plusieurs gros billets.

« Tu peux tout prendre maintenant, proposa-t-il.

— D’accord. »

Je rangeai les billets dans mon sac et posai celui-ci sur le bureau. J’avais expliqué à mon client que certains hommes sautaient des prostituées sans avoir l’intention de les payer, et que ce qu’ils faisaient s’apparentait à des viols, d’où cette précaution. Il m’avait très bien comprise.

Je posai une fesse sur le bureau, l’un de mes pieds restant suspendu en l’air, et retroussai légèrement ma jupe pour lui montrer ma cuisse.

« Je suis à toi. Tu peux me déshabiller et me baiser par tous les orifices, y compris par mon cul. Mais n’y va pas trop vite, nous avons toute la nuit. »

La première chose qu’il fit fut de déglutir. La tentation lui vint peut-être de desserrer sa cravate pour mieux respirer. Le regard flamboyant d’avidité, il finit par s’approcher de moi et poser la main sur ma cuisse. Il la caressa en y enfonçant légèrement ses ongles. Je le laissai faire sans protester, et j’écartai même un peu les jambes en signe d’invitation lubrique. Il les quitta pourtant afin de reprendre le débouton-nage de mon chemisier. Les dentelles de mon soutien-gorge lui apparurent et l’encouragèrent à poursuivre mon déshabillage. Mon chemisier glissa sur ma peau avec un faible soupir et s’étala sur la table.

En soutien-gorge, jupe et hauts talons, mes cheveux attachés en chignon, je devais être agréable à voir. Daniel me contempla comme si j’avais été une œuvre d’art, puis il me prit par les épaules.

« Est-ce que je peux te prendre dans mes bras ? demanda-t-il.

— Je suis une pute, lui rappelai-je. Tu peux me barbouiller de sperme ou me sodomiser. C’est compris dans le forfait. Mais m’embrasser, ce n’est pas possible.

Pourquoi ?

— Tu es là pour baiser ou pour trouver ta fiancée ? »

Je portai la main droite à son entrejambe et susurrai :

« Oh ! C’est volumineux ! »

Renonçant à toute démonstration de tendresse, Daniel me tira par le soutien-gorge, qui décolla de ma poitrine en lui offrant une brève vue de mes seins, pour me contraindre à descendre du bureau, et il me poussa jusqu’au lit. Je me retrouvai les genoux posés par terre et la poitrine sur le lit, ma croupe offerte à son désir. Après avoir retroussé ma jupe, il me caressa les fesses, puis les claqua plusieurs fois. Ce fut un petit jeu bien innocent qui attisa notre plaisir mutuel.

Daniel écarta ensuite ma petite culotte pour voir ce qu’elle cachait, des nymphes dont il dessina les contours avec les doigts, avant d’enfoncer l’index dans mon vagin. Ses caresses intimes me firent pousser un soupir.

« Tu mouilles, remarqua-t-il.

— J’ai toujours le feu au cul. C’est pour ça que je me prostitue. »

Ce n’était pas tout à fait exact, mais c’était ma manière d’exciter les clients. En vérité, je choisissais ceux qui me plaisaient, généralement lors d’un entretien dans un café. C’étaient des moments difficiles, avec des refus pénibles à exprimer, mais ainsi, les hommes avec lesquels je couchais me plaisaient tous, d’où cette humidité.

Daniel baissa ma culotte pour œuvrer plus commodément, puis il continua à me remplir les orifices avec ses doigts. Mon plug anal m’avait rendue plus facilement sodomisable et je m’étais nettoyé cet orifice juste avant notre rendez-vous.

Je laissai Daniel retirer ma jupe, puis ma chemise. J’étais en soutien-gorge et hauts talons quand j’adoptai une attitude moins passive, en chevauchant mon client, alors allongé sur le dos. Je le débraguettai et pris possession d’un phallus droit et massif, aux veines peu visibles, plutôt court mais tout à fait capable de faire jouir les femmes. Il n’avait pas à en rougir.

Je me penchai pour faire un léchage de ce membre et des testicules de Daniel, suivi d’une fellation. Cela dura longtemps. Le jeune homme, les yeux fixés sur le plafond, se mit à haleter comme s’il avait été en train de faire un marathon. J’aurais pu le faire jouir dans ma bouche, mais je m’arrêtai pour dégrafer mon soutien-gorge et l’aider à se déshabiller. Je ne lui laissai que sa chemise, puisqu’il ne semblait pas du tout pressé de s’en séparer.

« Tu peux monter sur moi ? dit-il. J’aime quand tu es comme ça... Sur moi. »

Pas très dominateur, le mec...

J’avais connu son exact opposé, un homme qui fantasmait sur la soumission et l’humiliation. J’avais accepté de tenter l’expérience, en la lui faisant payer bien sûr très cher, et en obtenant la garantie de ne pas connaître de douleur physique, du moins pas comme dans les vraies pratiques sado-masochistes. J’avais tout de même reçu un bon lot de fessées et de gifles, j’avais eu les mains attachées dans le dos et j’avais dû me traîner nue à ses pieds. Et je ne parle pas des insultes grivoises que j’avais reçues. De cette aventure, j’étais sortie assez secouée, mais je reconnaissais qu’elle avait éveillé de très obscures fibres dans les profondeurs glauques de mon âme. Cette expérience avait finalement été une exploration de moi-même et j’avais découvert un homme peu ordinaire, sachant mimer la violence et conservant un parfait contrôle de ses actes.

Elle avait été infiniment plus intéressante que les habituelles passes, qui n’étaient guère que du remplissage de préservatif. De ces relations éphémères, il ne restait que ces petits sacs de caoutchouc transparent jetés comme des souvenirs honteux, en guise d’adieu.

J’en déroulai un autour de la queue de Daniel et je chevauchai mon client avec entrain, en faisant vibrer notre lit. J’avais l’impression de le clouer sur le matelas, avec les coups de bassin que je lui donnais. Le plaisir que me procurait son épais membre, irradiant dans tout mon bas-ventre, m’aurait pu faire poursuivre cette chevauchée endiablée jusqu’à l’explosion de mon client, mais je m’arrêtai juste avant, pour lui exprimer ma tendresse à ma manière. J’arrachai le préservatif et empoignai le phallus pour m’asperger de sperme. J’en reçus sur le menton, la gorge et la poitrine, tandis que Daniel poussait une sorte de cri d’agonie en se convulsant.

Quand il reprit possession de son corps et de son esprit, il eut la surprise de me voir étaler sa liqueur sacrée sur ma peau, et y goûter en portant les doigts à ma bouche. Quelques minutes plus tard, vaincu par son orgasme, il s’endormit dans mes bras.

Nous nous réveillâmes tôt le matin pour recommencer nos ébats. Il se montra beaucoup plus sûr de lui. Je lui offris mes fesses pour lui faire découvrir les plaisirs de la sodomie, mais ce fut dans mon vagin qu’il éjacula.

Nous prîmes le petit-déjeuner ensemble et il se sépara de moi ravi, reconnaissant qu’il en avait eu pour son argent. Je devinai qu’il voulait conserver des relations avec moi, au moins devenir ami, mais je lui rappelai que j’étais une prostituée et que je le quittai pour trouver un autre client.

 

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Par Erika Sauw - Communauté : Récits Erotiques X
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